miriam

Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux…

Je suis née Geertje en janvier 1962 à Anvers, fille unique d’une famille chaleureuse, catholique flamande.

J’ai suivi l’école maternelle et primaire à Brasschaat, dans une école catholique en uniforme pour filles avec la particularité que les classes étaient ouvertes : 3 murs et un toit, le côté sud était ouvert. J’ai fait la petite et grande communion par obligation et par un intérêt festif (la communion était suivie par une fête avec les tantes, oncles, cousins et cousines)

L’école secondaire  (option sciences) à Anvers était aussi une école catholique flamande (c’était une époque de tensions entre francophones et flamands), uniquement pour filles et en uniforme.

Mes parents m’amenaient chaque dimanche à la messe, mais très vite j’ai senti que l’institution « l’Eglise » n’était pas ma tasse de thé. Je croyais en Dieu (un Dieu unique) mais pas dans la religion catholique. Je me sentais plus proche des autres chrétiens comme les protestants ou l’église orthodoxe.

A l’université catholique de Leuven, j’ai fait un master en géographie avec l’idée de devenir professeur en sciences dans l’enseignement (mais à cette époque il n’y avait pas de places libres dans l’enseignement).

J’ai beaucoup voyagé en Europe, Amérique du sud et en Afrique et j’étais toujours ouverte à d’autres cultures : j’essayais de m’adapter aux coutumes du pays visité (vestimentaires et en langue parlée).

Je suis de nature perfectionniste et j’avais (et j’ai encore) quelques principes dont j’y tiens fortement à savoir l’honnêteté, l’égalité et l’engagement social. Je ne retrouvais pas ces valeurs dans l’église catholique. Des choses comme le célibat et Un être humain comme chef d’une religion (le Pape) me semblent complètement ridicules et même dangereuses.

Quand je sentais la nécessité de prier (à un Dieu unique), je m’abaissais (je me prosternais comme les musulmans) comme une expression de la soumission.

Attirée par le combat en Palestine et la non ou fausse communication sur cette cause à la télé et dans les médias ainsi que mon expérience négative dans l’enseignement judaïque (j’étais intérimaire dans une école juive à Anvers où j’étais discriminée du fait de ne pas être juive) m’a éloignée des juifs d’Israël (et par ce fait aussi de la religion juive).

Sur le plan sentimental, j’ai toujours choisi des relations sans avenir et qui m’ont menées à m’égarer.

Un jour, la société ou je travaille (helpdesk = aide téléphonique), a engagé un musulman dans mon équipe : il était toujours à ma disposition pour m’expliquer l’islam quand je le lui  demandais (l’initiative venait de moi et pas de lui).

Petit à petit cela devenait de plus en plus clair que c’est la religion islamique qu’il me fallait et qui me convenait à 100% : en 2009 je me suis convertie à l’islam hamdoullilah (= merci à Dieu). Je préfère désormais qu’on m’appelle Mariam, ce qui est la traduction en arabe du nom Marie (qui est un de mes prénoms officiels).

Auparavant je ne comprenais pas les sœurs catholiques (les « nonnekes ») qui se sentaient « appelées » par Dieu, et maintenant c’est ce qui m’est arrivé : ma conversion à l’islam (c’est Dieu qui m’a guidé à trouver le bon et le droit chemin vers Lui, hamdoullilah).

L’islam est le meilleur des chemins pour moi : c’est viser l’excellence dans tous ce qu’il y a de bien, en respectant des règles non discutables et faciles (par exemple : jamais Dieu te donnera une épreuve qui est trop lourde). L’islam donne des réponses à tout.

Ma croyance m’a fortement aidée pendant les 6 ans où j’ai soigné ma maman qui souffrait de la maladie d’Alzheimer.  Les 2 dernières années de sa vie, elle était paralysée au lit et ne parlait presque plus. Pendant cette période douloureuse elle s’est convertie à l’islam aussi. C’est pour cela que j’ai organisé une cérémonie mixte catholique-musulmane. Un prêtre catholique de la famille a parlé pour les croyants catholiques et Dominique Thewissen a parlé pour les croyants musulmans (merci Dominique !). Dominique Thewissen est une des administratrices de l’asbl « euroislam », une organisation de coaching et accompagnement aux nouveaux musulmans d’Europe.

Cette organisation euroislam avec Denis, Dominique et Inès m’a aidé (et m’aide encore) beaucoup dans mon cheminement personnel : les rencontres informelles avec ces personnes qui ont eu un parcours similaire et issues de la même culture européenne me soutiennent et me sont plus proches (plus familier) que les musulmans nés dans une famille d’une autre culture et d’origine musulmane (qui sont aussi des gens adorables ; j’ai pas mal de copines « marocaines » et « turques »). Les séminaires chaque 3ieme vendredi du mois (organisés par euroislam) augmentent ma connaissance de l’islam.

Malgré que je n’ai pas de famille (de sang) musulmane, j’ai avec les membres d’euroislam et mes nouvelles connaissances musulmanes, une nouvelle famille qui partage les mêmes valeurs et la même religion et qui m’aide à retrouver le bon chemin.

Miriam – juin 2016